Stéphane Shaw

Les femmes et l'alcool

March 07, 2022 Stéphane Shaw
Stéphane Shaw
Les femmes et l'alcool
Show Notes

Eh bien cette semaine, j'ai envie de rebondir sur le mail que j'ai reçu de Christine et on va parler de l'alcoolisme chez les femmes. Oui, pourquoi parler de l'alcoolisme chez les femmes, Est-ce que c'est différent, est-ce que ce n’est pas différent ? 
Pourquoi est-ce que moi, qui suis un homme, je pourrais en parler. Je vais vous expliquer, c'est très simple. Christine m'a envoyé un email, d'ailleurs vous pouvez le faire, j'en profite. Christine c'est un pseudonyme, elle m'a demandé de trouver un pseudonyme, donc, j'ai pris un prénom au hasard. Vous pouvez, vous aussi,envoyer des e-mails que vous soyez des hommes ou des femmes d'ailleurs, ça n'a aucune espèce d'importance. Vous envoyez l'email à " bonjour@stephaneshow.com ". 
Et puis, vous me racontez votre histoire, donc, posez vos questions, vous faites ce que vous avez envie, dans l'anonymat le plus total, il est hors de question pour moi de divulguer votre identité évidemment. Je respecte en tous les cas vos volontés.
Christine m'a donc envoyé cet email qui m'a fait beaucoup de peine et qui quelque part m'a rappelé les les partages de femmes que j'ai entendu dans les réunions de groupes de paroles, 12 étapes, parce qu'il semble qu'il y ait certaines femmes à qui ça arrive plutôt après la quarantaine, plutôt après une séparation, et que leur alcoolisme se révèle être désastreux et surtout rapide. Donc, ça commence comment, et ça va où et comment ça va ?  Je vous rappelle mon histoire, comme l'histoire de millions d'autres alcooliques, qui ont bu pendant des années, tous les jours, tous les jours, tous les jours. Moi, ça a démarré lentement, pour finir par être quotidien, pour finir cinq ans plus tard par être deux ou trois apéros, puis cinq ans plus tard encore plus de quantité, etc. Mais ça a pris très très longtemps avant de toucher le fond. Ce qu'on appelle toucher le fond, c'est-à-dire ne plus se rendre compte de la réalité, je vivais carrément dans un autre monde. Qu'est-ce qui est arrivé à Christine ?
Eh bien, Christine, il y a eu une séparation, les enfants en garde partagés et on se retrouve tout d'un coup dans un autre monde, on se retrouve dans un monde où une semaine sur deux, on est toute seule, parlons de Christine et de cet exemple-là, que je trouve, mais triste, ça m'émeut de savoir à quel point ça peut aller très vite. Donc, encore une fois, ce que j'essaie de faire en témoignant et en partageant mon histoire, et en partageant, vos histoires, c'est de vous rappeler que personne n'est à l'abri, et que ça peut aller très très vite. Christinese retrouve donc dans un appartement, séparée de son mari, une semaine sur deux elle se retrouve seule, et elle commence très très bêtement à boire un verre de vin blanc en rentrant à la maison le soir. Quand ses enfants ne sont pas là, elle prend l'habitude de prendre un verre de vin blanc. Et puis, un moment, Christine détaille, ça...ça va très très vite à un moment, au bout de quelques semaines de séparation, ce verre qu'elle prend le week-end, c'est tous les jours désormais. Tous les jours, elle rentre chez elle, elle n'a pas envie de cuisiner parce que forcément, on n'a pas envie de se mettre à table quand on est seul. Donc, du coup, elle cuisine des trucs vite faits, faciles, et elle, en faisant ça, elle se sert un premier verre. Et puis ce premier verre, pendant que je cuisine, va devenir deux verres parce que le deuxième verre va arriver au moment où je me mets soit dans mon canapé à manger sur mes genoux, soit à table. Dans le cas de Christine, c'était canapé, donc, voilà, le deuxième verre, et puis vous avez deviné comment ça va évoluer.  Bien, c'est vrai que en quelques semaines, quelques mois, cette habitude de prendre un verre de vin blanc le week-end s'est transformé en habitude de prendre plusieurs verres de vin blancs tous les soirs, tous les soirs. Alors au début, bien sûr, comme il y a une garde partagée, une semaine, je bois, une semaine, je ne bois pas ou j'essaie d